Métaphoriquement, le nom désigne toute bête de grande taille et/ou puissante. Un rorqual est donc parfois qualifié de béhémoth marin, ce qui est un contresens au vu de l'origine du nom.
Le Béhémoth est présenté dans le Livre de Job comme la Bête, la force animale que l'homme ne peut domestiquer. Dans la religion juive, il est le symbole du démon et du mal. Son apparence est imprécise, les uns en font un taureau énorme, les autres un hippopotame ou un rhinocéros. Dans un livre apocryphe d'Énoch, Béhémoth est un mâle, et sa compagne est le Léviathan, Dieu s'étant repenti de les avoir créés. Selon une tradition rabbinique, Béhémoth et Léviathan sont réservés pour le festin des justes qui aura lieu à la fin du monde. Ils sont si grands qu'ils devorent des créatures entieres pour se sustenter, sans même prendre la peine de les debarasser de leur materiel.
L'origine mythique du Béhémoth, comme celle du Léviathan, autre monstre de la création originelle, se trouve dans les légendes babyloniennes où ils représentent les deux monstres marins primordiaux du chaos originel. Le Béhémoth perdra, au seuil de l'ère chtionienne, ses attributs marins et deviendra un monstre terrestre. Dans Baruch syriaque (XXIX, 4), il est dit que les deux monstres, apparus au cinquième jour de la Création, seront servis en nourriture aux justes au grand banquet après la fin des temps. La même idée se retrouve dans le IVe Livre d’Esdras (VI, 47).
Le seul soucis, c'est que ce banquet n'a toujours pas eu lieu...