Un démon est un esprit, en général mauvais, qui préside aux destinées d'un individu et qui détermine ses sentiments ou son comportement. Initialement ce mot avait un sens moins étroit, ce sont les ecclésiastiques qui lui ont donné le sens d'ange déchu, d'esprit du mal ou de diable. Les démons tels qu'ils apparaissent dans la littérature grecque depuis Hésiode sont des êtres intermédiaires entre l'homme et la divinité, personnifiant tantôt les vertus morales, tantôt les forces de la nature. Ils aident les dieux à organiser le monde et à faire respecter l'ordre moral. Le mot sert aussi bien à désigner l'être responsable de la destinée d'un être humain, que le génie spécifique d'une cité, d'un lieu, ou d'une famille. Il correspond au genius des latins. Finalement, il n'y a guère de différence entre le « daïmon » d'un individu et son ange tutélaire. Les gnostiques distinguaient deux catégories de démons : les agatho-démons, des esprits bienfaisants et les caco-démons, les esprits malfaisants. Pour certains gnostiques et cabalistes chaque homme aurait même un bon et un mauvais démon qui l'accompagneraient durant toute son existence.
Dans les anciennes croyances, les démons sont des esprits malins, au sens « remplis de malice ». Ils sont des forces obscures, des puissances secrètes, personnifiées, que l'iconographie représente en général de la façon la plus immédiatement compréhensible de l'imagination populaire dans une culture donnée.
Le christianisme antique et médiéval les présente comme invisibles, mais certains hommes d'Église et saints sont supposés en avoir vu : saint Venant, Guibert de Nogent, Raoul Glaber... Des conciles, comme celui de Braga, ont traité des demons. Leur prince est Belzébuth, lieutenant de Satan, représenté dans l'iconographie avec une couronne de feu, des ailes de chauve-souris, des cornes, des pattes de bouc et une queue de lion.
D'après le «mythe de la Chute des anges rebelles», les démons passent pour être les anges rebelles, soit les créatures jadis célestes qui furent partisanes de Lucifer pendant la lutte de ce dernier contre son homologue saint Michel – lutte à l'issue de laquelle Lucifer et ses anges ont été vaincus et ont chuté en enfer.
Une «science» porte sur eux : la démonologie, qui tient lieu d'équivalent infernal de l'angéologie, voire de la théologie dans son ensemble en ce que la démonologie élargit son champ d'étude à l'univers des sciences «maudites», occultes, comme la théologie embrasse le concept de divinité dans son acception la plus large.
les démons influencent particulierement les créatures sauvages aux alentours des manifestations du chaos. Ils ont pour habitude de se materialiser dans des objets que portent les créatures touchées par leur influence. Il faut, pour utiliser ces objets, les faire désenvouter par un démonochiatre. On en croise parfois dans certaines villes.